Je cherchais un dessin capable d'illustrer les derniers articles parus sur lemondequivient
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Chappatte, dessinateur de presse de grand talent résume la situation avec beaucoup d'humour.
© Chappatte - www.globecartoon.com/dessin
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Rédigé à 17:55 dans ledessin | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Je vous en propose ici une traduction simplifiée suivie de mes commentaires:
1/ Consommation :
Les années 80 ont vu un cycle de croissance de longue durée soit 35 mois consécutifs d’expansion. Nous en sommes aujourd’hui à 62 mois.
Graphique
1 : Un cycle qui se meurt avec la consommation
Evolution
trimestrielle de la consommation, annualisée.
2/ Dette des ménages :
Depuis le début du cycle actuel de croissance le ratio de la dette des ménages vis-à-vis des revenus est passé de 100% à 136%. Ce qui signifie que les consommateurs ont accumulé plus de dette sur les six dernières années que sur les quarante années précédentes !
Au cours de la décennie 80 le ratio était passé de 65% à 84%.
Graphique
2 : Les ménages surendettés
Ratio
dette des ménages sur revenus, %
3/ Taux de la Fed :
Les cycles des taux de la Fed des années 80 et d’aujourd’hui sont quasi identiques. Plusieurs années de taux exceptionnellement accommodants suivis d’un cycle de resserrement agressif provoquant un ralentissement de l’économie suivi d’un nouvelle baisse de la part de la Fed.
Graphique
3 : Des courbes de taux presque identiques
Taux
de la Réserve Fédérale (Fed)
4/ Taux de chômage
Comme dans les années 80 nous sommes dans une période de pénurie de main d’œuvre qualifiée. Comme le montre le graphique, une fois que la courbe s’inverse la récession n’est pas loin.
Graphique
4 : Le taux de chômage recommence à augmenter
5/ Cours du dollar
On s’aperçoit de la similarité des courbes des deux décennies qui ont vu une dépréciation de la monnaie américaine.
Graphique
5 : cours nominal du dollar face aux principales devises
6/ Cours de l’or
Dans les années 80 les menaces d’inflation venaient de l’augmentation des matières premières et d’une croissance économique mondiale. C’est également le cas aujourd’hui. Les causes de la hausses de l’or aujourd’hui pourraient être quelque peu différentes mais là encore la ressemblance des courbes est frappante.
7/ Avènement d’une nouvelle puissance économique
Alors que le Japon s’imposait comme une puissance majeure dans les années 80, c’est aujourd’hui au tour de la Chine.
Graphique
7 : Les marchés d’actions asiatiques en plein boom
8/ Prix de l’immobilier individuel
La aussi la ressemblance est surprenante. Après des années d’extension massive du crédit et de surconstrution nous sommes passés dans une phase de d’érosion du crédit, de nettoyage des stocks et de ralentissement des prix (jusqu’à un début de baisse aujourd’hui).
La bulle récente a cependant été beaucoup plus massive.
Enfin, dans les deux cas le cycle de croissance a été dominé par la construction individuelle et a fini avec elle.
Graphique
8 : évolution des prix de l’immobilier
Graphique
9 : Stock de maisons individuelles
La situation aujourd’hui ressemble donc bien à si méprendre à celle de la fin de années 80 précédant la récession. Une différence notable cependant : la situation est bien pire aujourd’hui, reprenons les éléments fournis par Merrill Lynch:
L’endettement des ménages en est à 136% du revenu contre 84% alors.
Les taux les plus élevés de la Fed dans le cycle actuel n’ont pas dépassé les 5% contre 9,5% fin 1988. La Banque Centrale Américaine a donc aujourd’hui beaucoup moins de « cartouches » qu’a l’époque pour relancer l’économie. La faiblesse du dollar actuelle étant elle aussi bien pire (1€=1,42$ aujourd’hui contre 1,20 en 1988) la Fed est, là aussi, limitée dans sa marge de manœuvre.
Les prix atteints par l’immobilier ont été bien plus excessifs récemment que dans les années 80, l’effondrement des cours devra donc être plus violent et plus long pour nettoyer les stocks et donc recommencer à bâtir.
Ajoutez à cela:
un endettement public américain à son plus haut historique et un déficit commercial abîssal.
Le dépenses militaires. Les Etats-Unis des années 80 dépensaient beaucoup en armement dans le cadre de la guerre froide mais le coût financier des guerres d'Afganistan et d'Irak ne permet pas de renforcer l'armée US, il la ruine!
Enfin abordons le contrôle du dollar, monnaie dominante et sans partage jusqu'ici, elle est aujourd'hui menacée de toutes part. Alors qu'il y a 20 ans la devise « le dollar c'est notre monnaie mais votre problème » s'appliquait fort justement, la situation a désormais radicalement changé.
La dette US n'est plus exclusivement détenue par des pays alliés. La Chine, adversaire stratégique, est aujourd'hui le principal détenteur de billets verts et n'a pas caché sa volonté de s'en servir comme arme de dissuasion face aux menaces de protectionnisme.
L'apparition de l'Euro a boulversé le paysage monétaire en permettant à de nombreux Etats de diversifier leurs réserves afin de s'assurer une plus grande indépendance stratégique et une sécurité économique accrue.
Le Yen japonais devrait être réévalué dans les mois qui viennent à la suite d'un changement de politique de la Banque Centrale du pays dont les taux d'intérêts réels sont actuellement négatifs.
De plus en plus de pays découplent leur monnaie d'un dollar devenu trop faible et qui provoque ainsi une inflation malsaine (Koweit, Arabie Saoudite...)
Last but not least, certains pays pétroliers cherchent à commercialiser leur "or noir" en une autre monnaie que le dollar
On le voit, tous les indicateurs sont dans le rouge. Pour ma part je considère que les Etats-Unis sont entrés cet été dans la pire recession de leur histoire dont les aspects les plus frappants seront la chute vertigineuse du dollar et une inflation galopante.
L'Europe et l'Asie, beaucoup moins dépendantes des US et notoirement plus fortes que ce que l'on ne pense en sortiront (relativement aux USA) renforcées concrétisant ainsi les prédictions d'Emmanuel Todd d'une décomposition de l'Empire américain. (voir dans dans ce blog la rubrique « j'ai aimé »)
Il serait faux de croire que l'administration Bush n'aurait pas conscience de ces faits et de leur implication. C'est bien là tout le danger. Un empire voyant sa toute puissance à ce point menacée se battra avec l'énergie du desespoir.
Vous avez aimé l'Irak, vous adorerez lemondequivient.
Rédigé à 20:29 dans économie | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Je ne résiste pas à vous faire partager ce grand moment d'humour que nous devons au président d'un tout petit pays, l'Equateur, passablement lassé des ingérences US...
Le président équatorien Rafael Correa a déclaré lundi qu'il était d'accord pour laisser les Etats-Unis utiliser leur base aérienne de Manta après 2009, à condition que son pays puisse installer une base militaire à Miami, en Floride. Correa refuse en effet de reconduire l'accord sur la base américaine en Equateur s'il n'obtient pas la réprocité. "Puisque d'après eux il n'y a aucun problème à accueillir des soldats étrangers, ils ne verront certainement pas d'inconvénient à l'installation d'une base équatorienne aux Etats-Unis", a dit ce dirigeant de gauche proche d'Hugo Chavez, le président vénézuélien opposé aux Etats-Unis.
Rédigé à 13:15 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
La Turquie, membre de l’OTAN, semble sur point d’intervenir
militairement au Nord de l’Irak afin de « réduire » les guérillas
kurdes qui y ont établi leurs bases arrières. Formulé autrement la Turquie, allié
des Etats-Unis s’apprête à déclencher une guerre ouverte face à un pays
actuellement sous occupation états-unienne ! On savait la politique
étrangère de George Bush catastrophique et son influence en berne mais de là à
imaginer un allié historique faire la guerre a un pays occupé par les GI’s il
semble qu’un cap de plus ait été passé dans la déconfiture de la toute
puissance américaine.
Que s’est-il passé ?
Les services secrets
américains soutiennent les Kurdes d’Irak depuis la fin de la première guerre du
Golfe. A l’époque George Bush père appelle la province du Nord à se rebeller
contre Saddam Hussein, assurant que le soutien US ne tarderait pas, en fait
l’aide attendue ne viendra jamais. Le rais décide alors de se venger et
organise le massacre des kurdes d’Irak. En Mai 2001 l’ONU intervient timidement
pour protéger les Kurdes en organisant notamment la « no-fly zone »,
zone interdite de survol par les appareils de l’armée irakienne. Au Kurdistan,
ainsi isolé (honni par Saddam mais protégé par les occidentaux) se constitue
alors une sorte de micro-état ou l’influence du régime irakien est réduite.
Vient alors la seconde
guerre du golfe, la Turquie refuse, a la grande déception des Etats-Unis de
laisser les troupes au sol US a utiliser son territoire pour pénétrer en Irak.
Dans le même temps les services secrets américains envoient des commandos dans
le Nord du pays pour préparer l’invasion. Les kurdes participent activement et
efficacement, afin de les en remercier les USA leurs laissent alors une grande
autonomie et le « micro-etat » se renforce encore en s’attribuant
notamment la gestion des conséquentes ressources pétrolières de la région.
Mais le soutien US va plus
loin, stimulées par des intérêts commun en Irak et vis-à-vis de la Syrie et
l’Iran, les relations entre l’armée de l’Oncle Sam et les guérillas kurdes se
renforcent. Celles-ci font partie d’un plan de déstabilisation du pays des
Mollahs à la fois interne et externe. Bush a signé en Mai dernier une
ordonnance autorisant la CIA a agir en vue de saper les bases du régime en
utilisant la désinformation, la manipulation de la monnaie…etc. Les USA
soutiennent également les minorités iraniennes afin que celles-ci se soulèvent
contre le gouvernement.
Les groupes terroristes des
régions frontalières sont eux aussi largement utilisés, c’est le cas avec le Groupe Jundullah au
Pakistan mais également du P.J.A.K., pendant du P.K.K. a la frontière
Irako-Iranienne.
Les Etats-Unis ont déclaré
avoir « perdu » 190.000 pistolets et AK-47 en Irak
la Turquie craint que celles-ci n’aient en fait été livrées aux Kurdes. Que la
CIA ou les Services Secrets de l’armée américaine aient décidé d’appuyer le
P.J.A.K. par la fourniture clandestine d’armes ne serait pas une surprise en
soi. Ce stratagème a déjà été utilisé à de maintes reprises, notamment en
Afghanistan et l’ors de l’Iran contra Gate.
Affaire Iran-Contra. (2007,
octobre 20). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 15:37,
octobre 23, 2007 à partir de l'article de Wikipedia
Les kurdes se considèrent
comme un peuple et il ne serait pas surprenant qu’une faction (P.J.A.K.) n’ai,
par solidarité, concédé une partie de ces armes à une autre faction (P.K.K.).
Depuis peu les attaques du
Parti des Travailleurs de Kurdistan (P.K.K.) dans les Sud-Est de la Turquie se
multiplient, le gouvernement d’Ankara, soumis à la pression populaire, se voit
politiquement dans l’obligation d’agir avec force.
De plus la Turquie voit
dans cette situation l’occasion de faire basculer le Kurdistan irakien dans le
même chaos que le reste du pays ce qui repousserait l’éventualité de la
constitution d’un Etat Kurde à part entière.
Dans ces circonstances les
appels au calme et les promesses d’action de la part de Condoleeza Rice ou de
George Bush ont peu de chance d’avoir d’autre effet qu’un simple report d’une
intervention de l’armée Turque.
Finalement on apprend
aujourd’hui que Armadinejad, le président iranien, est rentré hier précipitamment de sa visite officielle en Arménie
en raison de « circonstance imprévues ayant surgi en Iran ».
Il ne serait pas
surprenant qu’il ne s’agisse d’un prétexte destiné à éluder la visite prévue au
mémorial érigé en hommage aux victimes du génocide arménien afin de ne pas
froisser la susceptibilité Turque à un moment ou les deux pays pourraient bien
faire cause commune contre les kurdes.
L’Alliance
Américano-Turque qui date de la Guerre Froide ressemble de plus en plus a un
dommage collatéral de l’intervention américaine en Irak et au-delà de la courte
vue de la politique étrangère de Washington. Au moment ou George Bush déclare
que toutes les options sont sur la table au sujet de l’Iran ses alliés dans la
région disparaissent peu à peu. Le Pakistan est au bord du chaos et menace de
devenir le premier Etat Islamiste nucléarisé. L’Afghanistan est loin d’être
pacifié et la Turquie menace d’entrer en Irak pour y réduire un ennemi commun
avec l’Iran.
Si au sujet de la Guerre du Golfe II on a pu dire que l’après-guerre n’avait pas été correctement préparé et planifié il semblerait que dans le cas de la probable guerre d’Iran même l’avant conflit soit dors et déjà un fiasco….
Rédigé à 18:42 dans géopolitique | Lien permanent | Commentaires (5) | TrackBack (0)
On
parle beaucoup de la montée en puissance des marchés émergeants mais rarement
en des termes aussi clairs que Joanna Chung qui dans le FT du 17 Octobre met le
doigt sur le phénomène en cours. Les pays que nous contrôlions de tout notre
post-colonial mépris grâce à l’arme de la dette pourraient bien avoir réussi a
franchir l’obstacle.
Echaudés
par les nombreuses crises financières de ces dernières années les pays endettés
ont décidé de restaurer leur indépendance en se débarrassant de ce fardeau,
aidés en cela par l’explosion du prix des matières premières.
In for the long haul? Why a
boom is under way in emerging markets
By Joanna Chung
Published: October 17 2007
19:49 | Last updated: October 17 2007 19:49
As problems welled up for
western finance this summer and the global credit squeeze took hold, emerging
markets were initially jumpy. But then something remarkable began to happen. In
the last few weeks, international investors have piled in to buy assets from
developing nations, scooping up everything from Brazilian bonds and Chinese
shares to the South African rand.
The rush has become so
marked that some analysts have started to talk about a once unimaginable idea:
that buying securities in a country such as Indonesia or Chile could be an
appealing opportunity when there is a “flight to quality” under way. Emerging
markets, in other words, have started to resemble a safe haven….[]
[]….But others wonder whether there is a more profound structural shift under way. The rise of emerging markets has gone hand in hand with a recognition that countries such as China, India and Russia are likely to play an increasingly key role in the growth outlook for the world in coming years…[]
[]…“Emerging markets are
driving world growth and are shifting the centre of gravity of the world
economy,” says Christian Deseglise, head of emerging markets at HSBC
Investments, part of the UK-based bank. “What has changed is investor
perception of emerging markets. The fact that emerging markets may be less of a
source of risk than the developed markets is increasingly being recognised by
investors.”
The volume of money that
has flooded into the sector in recent months – even amid the wider credit
squeeze – is dramatic. Brad Durham of EPFR Global, which tracks fund flows, says
that of the $29bn (£14bn, €20bn) in net inflows to emerging markets so far this
year, 82 per cent has arrived over the past seven weeks, “which is
astounding”…….[]
Analysts are divided on the
sustainability of this exuberance, some seeing it as a flight to safety and
others as the beginning of a new speculative bubble. Nonetheless, investors’
new-found confidence in emerging markets does reflect one reality, namely that
many emerging economies are in far better shape than ever before to weather
broader financial turmoil.
While high debt was a
source of vulnerability to crises in the past, emerging markets as a group are
about to become net creditors for the first time, with international reserves
of developing economies set to surpass the amount of foreign debt they hold.
Copyright The Financial Times Limited 2007
Inquiet,
le Figaro souligne que les excédants commerciaux sont désormais tels que ces pays sont maintenant en mesure
d’investir en masse dans les sociétés occidentales via leurs fonds souverains.
A une époque ou la
participation de l’Etat dans les entreprises est présentée comme un concept
dépassé
Ecouter le débat
Jean-Marc Sylvestre et Bernard Maris de ce jour
, les marchés émergeants nous donnent une leçon
bienvenue de pragmatisme économique et utilisent habilement notre naïve obsession
ultra-libérale.
Rédigé à 21:49 dans économie | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Il est maintenant de bon ton de s’élever contre les maux qui perturbent et nuisent à notre planète et à nos vies. Ces maux sont incarnés principalement par la mondialisation (cf. José Bové) et la pollution (cf . Al Gore). Ces termes ne servent qu’à une seule chose : récolter les fruits si recherchés de la notoriété et de la « peoplelisation ». Chacun construit aux yeux des médias son monde de demain marqué par différentes modes actuelles (écologie, commerce équitable etc.…). Comprenez bien que je ne m’élève pas contre l’écologie ou le commerce équitable mais contre cette tendance qui consiste non pas à faire mais à dire, non pas à être mais à montrer…
Expliquons-nous avec, tout d’abord, un peu d’histoire.
Nous vivons dans une société dite de consommation dans laquelle nous sommes conduit, malgré nous, ce monde de demain. Notre société nous projette directement (et avec violence tant tout est rapide) vers ce que le politiquement correct rejette.
Je m’explique, nous consommons tous à outrance et nous nous créons chaque jour de nouveaux besoins qui n’existaient pas il y a deux décennies (téléphone portable, télévision payante, Internet…). Ces nouvelles technologies étaient les nouvelles sources de croissance mais nous sommes arrivés au temps où le marché se trouve saturé pour basculer dans un marché de renouvellement nettement moins porteur… c’est le Krach des nouvelles technologies du début des années 2000 !
La financiarisation de notre économie trouve rapidement la parade et bascule vers des valeurs refuge que sont l’immobilier et les matières premières, c’est le début de la bulle immobilière et de l’envolée des prix des matières premières.
Dans le même temps le capitalisme, (système merveilleux !) et qui échappe n’en déplaise à certains d’entre nous aux politiques (cf. les choix de M. Greenspan à la fin des années 90 et début 2000 ont toujours eu plus d’influence sur le système boursier que les déclarations de politique générale du président des Etats-Unis), a permis le développement et l’expansion de pays dits émergents tel que la Chine et l’Inde. Conséquence directe pour nos économies : création de nouveaux marchés mais aussi d’une concurrence accrue à l’exportation mais aussi sur nos marchés domestiques, augmentation des volumes de production ce qui induit irrémédiablement l’augmentation des matières premières que sont le pétrole, l’acier etc. … Mais aussi, et c’est plus grave, le blé, soja et toutes les matières premières liées à l’agriculture! Aujourd’hui c’est le constat d’une situation qui s’est dégradée en moins de dix ans !
Alors quel monde pour demain, quel système économique, quelle planète ?
Une certitude ou plutôt plusieurs, le système économique va évoluer vers une financiarisation de plus en plus poussée des marchés (cf. article précédent), la pollution va engendrer un grand nombre de bouleversements (désertification, raréfaction de l’eau etc…).
Tout se fera avec des étapes plus au moins longues mais il est irresponsable de croire que les fourmis (pays occidentaux) d’hier sont les cigales d’aujourd’hui et que d’autres fourmis (pays émergents) leur ont pris la place. Le problème est beaucoup plus complexe car le pouvoir acquis par les pays émergents est basé essentiellement sur la taille démesurée de leurs marchés et ils n’ont pas pu devenir « fourmi » car ils sont immédiatement devenus « cigales » (plus petites certes mais cigales quand même !).
Les ressources terrestres ne sont pas inépuisables et cette hausse de la consommation appauvrit notre planète toute entière et aucun pays n’en tirera de profits! Il est vrai que certains s’en sortent mieux mais c’est à court ou moyen terme. Cet appauvrissement écologique est aussi économique et il marque la fin du système capitaliste sous la forme que nous avons connue pour tendre vers une autre organisation économique essentiellement virtuelle donc financière.
Et au milieu de tout cela, quel est et quel sera le pouvoir politique ?
Le seul pouvoir qui reste dans les mains des politiques est celui qui consiste à déclarer la guerre même si il est dicté aussi (et surtout !) par des contingences d’ordre économique.
Faut-il trembler devant Bush ? Je pense que non ! Devant l’administration Bush ? Là, le problème est tout autre car George W. Bush est secondé par Dick Cheney et cet homme n’est pas un politique mais un homme d’affaires. Les considérations humanistes ne l’ont jamais préoccupé le moins du monde et le temps qu’il lui reste est maintenant réduit pour mettre en place cette guerre contre l’Iran que l’économie américaine rejette mais qu’un certain nombre de sociétés (texane notamment) appelle de tous leurs vœux. Il ne faut pas mésestimer le vice-président le plus influent de toute l’histoire américaine qui a su rester dans l’ombre tout en faisant avancer ses idées ! Y aura-t-il la guerre ? Nous ne sommes pas devin mais il ne faut pas la souhaiter car ses conséquences sur notre paix sociale et civile sont difficilement mesurables !
En tout état de cause, le monde qui vient sera donc dominé par la financiarisation, la médiatisation et les ambitions. Mais en quoi cela est-il différent de tout ce que l’histoire a produit tout au long des siècles ? L’homme est homme et le restera, je pense que notre seul et unique objectif est de savoir et connaître le monde dans lequel nous vivons pour ne pas devenir des moutons de Panurge de la pensée !
Faut-il avoir peur ?Je me plais à croire que pour des hommes tels que nous, non !
latribunelibre par: divan25
Rédigé à 20:58 dans latribunelibre | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
En ouvrant ce blog j'ai souhaité, comme beaucoup, créer un espace personnel, qui me ressemble et ou je puisse exposer mes points de vue librement sans contrainte de temps, de ton ou de pensée unique.
Je souhaite également que cette "plateforme" se transforme en un lieu d'échange riche et vivant. C'est pourquoi, au-delà des commentaires qui font traditionnellement suite aux posts j'ai souhaiter ouvrir lemondequivient à des "chroniqueurs" extérieurs. L'ouverture est à la mode, suivons là? Non bien entendu il ne sagit pas là d'utiliser de soit disant opposants pour mieux se mettre à l'abri de toute critique, à bon entendeur...
Ces "chroniqueurs", choisis par moi (c'est mon côté autocratique) seront libres des thèmes choisis (dans le cadre de l'objet de ce blog) mais surtout seront entièrement libre du contenu.
C'est divan25 qui me fait le plaisir d'inaugurer ces tribunes libres, il ne s'est pas, comme vous le verrez, privé d'utiliser sa totale liberté d'expression...
Rédigé à 20:53 dans apropos | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Oups! pardon, rien que le titre m'amuse beaucoup
Rédigé à 02:23 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Après Bernard Kouchner et son « il faut se préparer au pire et le pire c’est la guerre », voici que Bush nous met en garde contre une « 3° Guerre Mondiale », cela ne vous rappelle rien ?
Une histoire d’armes de destruction massive, des accusations sans preuves(1). On se croirait revenu fin 2002 quand Bush et Blair nous annonçaient que le monde courrait un grand danger face à l’Irak. Ce même Kouchner qui, quoi qu’il en dise, a soutenu deuxième guerre du golfe avec le résultat que l’on sait. Ce même bon vieux George qui a entraîné son pays dans un bourbier sous des prétextes que chacun reconnaît aujourd’hui comme fallacieux.
Ces deux mêmes qui se sont et
nous ont trompé à propos de l’Irak reprennent leur dialectique guerrière et
nous préparent « au pire » au sujet de l’Iran.
Dans le même temps et contrairement à leurs positions passées, les pays européens refusent de voter à l’ONU une résolution proposant de faire du Moyen-Orient une zone sans armes nucléaires.
Voir l’article du International Herald Tribune daté d’hier.
Autrement dit l’Iran, membre du T.N.P. (Traité de Non Prolifération nucléaire) n’a pas le droit de développer son programme nucléaire civil (les occidentaux proposent, par précaution, d’enrichir l’uranium pour les Iraniens) alors que l’on peut autoriser le nucléaire militaire pour un autre Etat du Moyen-Orient…même si celui-ci n’est pas signataire du T.N.P. et ne respecte pas plusieurs résolutions de l’O.N.U. depuis plusieurs dizaines d’années.
Deux poids, deux mesures.
(1) Nous avons autant de certitudes sur le programme militaire iranien que sur les armes chimiques de Saddam avant la deuxième guerre du golfe. L’AIEA répète à l’envie qu’elle ne peut prouver que le programme actuel a des visées militaires malgré ses contrôles. Aucun service de renseignement occidental n’a pu produire la moindre preuve allant dans ce sens…
Rédigé à 20:36 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Le monde vit actuellement une phase de transition, quelque chose se passe qui fera que demain sera différent.
Chacun ressent cela à sa manière, l’écologiste s’alarme de la fonte des glaces aux pôles, l’automobiliste s’offusque des prix du carburant, l’ouvrier a peur des délocalisations et du chômage, le jeune couple s’inquiète du prix de l’immobilier. Ors, tout ceci est lié. Non pas qu’une cause commune ou qu’un quelconque complot ourdi par la CIA ou le Mossad n’en soit la cause mais tous ces événement interagissent entre eux et leurs conséquences s’additionnent pour mener à un changement de mode de vie inéluctable.
Trois grandes causes majeures sont à la source des bouleversements à venir :
· La pollution sous toutes ses formes
· L’épuisement des ressources naturelles (pétrole notamment)
· La financiarisation de notre système économique
(Voir ce que l'ONU déclare au sujet des deux premiers points: Times)
De ces éléments majeurs découlent déjà un certain nombre de conséquences que plus personnes ne maîtrise, par exemple :
· La montée en puissance économique, diplomatique et militaire des pays émergeants avec à leur tête la Chine. Ces pays qui, à leurs tour, pèsent sur les ressources mondiales et sur le réchauffement climatique ne voient leur développement possible que grâce à la financiarisation du système économique qui exige des entreprise des profits toujours plus élevés. On a donc alors ouvert les frontières pour donner lieu à ce qu’on appelle la mondialisation(1). C’est ce processus qui a permis, en mettant la pression sur les salaires occidentaux, de tuer l’inflation. Mais les employés d’Europe et des Etats-Unis sont aussi des consommateurs, leurs salaires augmentant peu il s’agissait alors de leur fournir les moyens d’acheter toujours plus. Voilà comment nous sommes passés de fourmis préservant leur bas de laine à cigales vivant à crédit tandis que d’autres fourmis ont pris notre place. Alors qu’adviendra-t-il lorsque viendra la bise ?
· Les besoins en matières premières augmentant et la disponibilité de certaines d’entre-elles commençant à être problématique les Etats intensifient leur course au contrôle de ces ressources. Les guerres pour le pétrole ont toujours existé mais leur nombre et leur intensité s’accroît et augmentera proportionnellement à sa raréfaction.
Je m’attacherai donc à proposer un décryptage des événements de l’actualité géopolitique, économique et écologique afin de démontrer comment ceux-ci transforment notre monde pour l’amener vers le monde qui vient.
(1) La mondialisation est un phénomène historique qui n’est pas né avec les XX° siècle mais au temps de Grandes Civilisations (Grecs, Romains, Chinois…) elle s’est poursuivie ensuite (découverte de l’Amérique, Colonisations, les deux Guerres Mondiales…). On le voit il n’y a rien de nouveau dans ce processus, c’est par contre l’ampleur et la vitesse du mouvement actuel qui explique que l’on ne parle de mondialisation qu’à propos du processus en cours en omettant son contexte historique.
Rédigé à 18:22 dans apropos | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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