Il faut bien l'avouer ce qui suit n'a qu'un lien très lointain avec les sujets d'ordinaire abordés dans ce blog mais comme j'adore ce texte et que j'avais annoncé il y a quelques temps un partie magazine...
Et puis un peu d'humour le vendredi n'est pas inutile pour me faire pardonner d'une longue absence ;-)
Il s'agit en fait d'une reprise en douceur puisque cet article est intégralement et honteusement pompé (ce qui n'est pas sans lien avec ce qui va suivre) sur l'excellent site Causeur.fr
"Buvez pour ceux qui ont soif
Véronique Jannot est le prototype de l’actrice française qui n’a pas
réussi. Elle en avait les atouts. Elle n’était pas plus sotte qu’une
autre. Elle arborait sous son t-shirt tous les arguments d’une grande
carrière.
Pourtant, le destin cantonna Véronique Jannot à connaître son unique
heure
de gloire au début des années 1980 lorsque des centaines de
milliers d’adolescents s’occupaient à presser autre chose que leur
bubons d’acné en la voyant tenir le rôle titre du téléfilm Pause Café.
A croire que le touche pipi n’est qu’une activité française : sa
notoriété ne dépassa jamais les frontières de l’Hexagone. En Allemagne,
les apparitions télévisées de l’assistante sociale au grand cœur
n’eurent aucune incidence sur la consommation de kleenex des jeunes
gens. Et c’est bien dommage car cela aurait évité à toute une
génération de finir homosexuelle à force de mater l’icône gay qu’est
Horst Tappert lorsqu’il revêtait encore l’imperméable si suggestif de
l’inspecteur Derrick.
Le lecteur récalcitrant maugréera que Horst Tappert n’est pas une
icône gay. Qu’on soit rassuré : il le deviendra sitôt qu’on aura sorti
son cadavre du formol. On l’a bien fait pour Dalida, Line Renaud,
Mireille Mathieu ou Chantal Goya. Aucun directeur marketing ne pourrait
parier sa Rollex que ça ne marchera pas pour lui.
Mais revenons à nos lapins : Jannot n’a jamais été qu’une petite
égérie française, comme l’avait dit en son temps le général Bigeard.
Aujourd’hui, elle n’a aucun contrat en vue : ni au théâtre, ni à la
télévision, ni dans la chanson, ni au cinéma. Le seul engagement
qu’elle ait trouvé, c’est l’humanitaire. Elle qui a connu la gloire
sous Giscard milite pour Volvic, l’eau minérale des volcans d’Auvergne.
Cela fera plaisir à Véronique Jannot : il vous suffit d’acheter un
litre de Volvic et les gens au Sahel pourront aller puiser dix litres
d’eau potable dans leur village. En prenant connaissance de
l’opération, j’avais compris qu’on les faisait débarquer par charter à
Clermont-Ferrand, puis qu’on les trimballait en bus jusqu’à Volvic
avant de les renvoyer par charter au Sahel avec leurs dix litres d’eau
en poche. Je l’avoue : je me suis trompée.
Volvic et l’Unicef ont fait appel à Véronique Jannot pour une
opération qui ressemble à s’y méprendre à « barils de pétrole contre
sacs de blé ». Sauf qu’il s’agit, en l’espèce, d’un litre de flotte
contre dix.
– Mais, il me faut vingt litres d’eau, Bouana.
– Ah non, aujourd’hui, t’auras droit qu’à dix litres : Elisabeth Lévy
n’a acheté qu’une bouteille de Volvic à l’Unico d’Hagondange. Tu n’as
qu’à t’en prendre à elle !
– Mais qu’est-ce qu’elle foutait à Hagondange, Elisabeth Lévy ?
– C’est pas tes oignons !
On n’avait pas vu plus belle initiative humanitaire depuis l’Arche
de Zoé. Cependant, méfiez-vous : si vous achetez un litre d’Evian, de
Contrexéville, de Vittel, de Saint-Yorre, d’Hépar, de Badoit ou de
Perrier, on ferme l’arrivée d’eau dans les villages du Sahel. Ils
peuvent bien crever la bouche ouverte, on vous avait dit que c’était du
Volvic qu’il fallait boire. Et rien d’autre.
En revanche, si vous achetez six yaourts Danone aux fruits au lieu
d’un litre de Volvic, on veut bien croire en votre bonne foi et donner
cinq cent grammes de millet aux gens du Sahel. On n’a pas osé leur
proposer du fromage blanc à 0 %. Le problème, c’est que le Sahélien
moyen, lorsqu’il veut bouffer son millet, il lui faut de l’eau. Jamais
satisfaits, ces gens-là. Donc, notre recommandation, c’est de toujours
acheter un litre de Volvic avec vos yaourts Danone. A moins que cela ne
vous dérange pas d’avoir des morts sur la conscience.
Si jamais, entre deux cirrhoses, l’un ou l’autre producteur de
Pommard ou de Gevrey-Chambertin passait sur ce site, qu’il me laisse un
message : je suis toute disposée à me dévouer à ne boire plus que ça.
Même plusieurs fois par jour. Et sans enquiquiner le Sahélien moyen."
Auteur: Trudi Kohl
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