© Chappatte dans "International Herald Tribune"
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Rédigé à 20:10 dans ledessin | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Alors moi je veux bien: la classe manequinesque et artificielle tant elle a été répétée et travaillée avant d'accéder aux podiums puis à la couche présidentielle, la classe donc que cette presse je t'aime moi-non plus puis finalement je t'adore, presse très Sarkozyste donc, cette classe que depuis un certain voyage et en oubliant tout le reste, la cohorte d'amants, et les commentaires peu ragoutants sur notre pays de l'une, le bling bling, les vulgarités et inconséquences de l'autre, cette classe aurait nous dit on, revêtu notre Nicklestous, la roi nu, d'un long manteau de président tout comme Carla s'est habillée d'un long manteau de Dior pour faire oublier les couvertures "intimes" qui le même jour couvraient les kiosques de l'Empire sur lequel le soleil se couche en une heure vingt neuf.
Mais alors à quoi rime ce pastiche de striptease de club sordide:
La classe Monsieur Nicklestous serait de reconnaître que ce manteau est décidément bien trop grand pour vous, vous n'aurez pas été le premier ni le dernier à vous tromper de carrière.
Rédigé à 00:47 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Il faut bien l'avouer ce qui suit n'a qu'un lien très lointain avec les sujets d'ordinaire abordés dans ce blog mais comme j'adore ce texte et que j'avais annoncé il y a quelques temps un partie magazine...
Et puis un peu d'humour le vendredi n'est pas inutile pour me faire pardonner d'une longue absence ;-)
Il s'agit en fait d'une reprise en douceur puisque cet article est intégralement et honteusement pompé (ce qui n'est pas sans lien avec ce qui va suivre) sur l'excellent site Causeur.fr
"Buvez pour ceux qui ont soif
Véronique Jannot est le prototype de l’actrice française qui n’a pas
réussi. Elle en avait les atouts. Elle n’était pas plus sotte qu’une
autre. Elle arborait sous son t-shirt tous les arguments d’une grande
carrière.
Pourtant, le destin cantonna Véronique Jannot à connaître son unique heure de gloire au début des années 1980 lorsque des centaines de milliers d’adolescents s’occupaient à presser autre chose que leur bubons d’acné en la voyant tenir le rôle titre du téléfilm Pause Café.
A croire que le touche pipi n’est qu’une activité française : sa notoriété ne dépassa jamais les frontières de l’Hexagone. En Allemagne, les apparitions télévisées de l’assistante sociale au grand cœur n’eurent aucune incidence sur la consommation de kleenex des jeunes gens. Et c’est bien dommage car cela aurait évité à toute une génération de finir homosexuelle à force de mater l’icône gay qu’est Horst Tappert lorsqu’il revêtait encore l’imperméable si suggestif de l’inspecteur Derrick.
Le lecteur récalcitrant maugréera que Horst Tappert n’est pas une icône gay. Qu’on soit rassuré : il le deviendra sitôt qu’on aura sorti son cadavre du formol. On l’a bien fait pour Dalida, Line Renaud, Mireille Mathieu ou Chantal Goya. Aucun directeur marketing ne pourrait parier sa Rollex que ça ne marchera pas pour lui.
Mais revenons à nos lapins : Jannot n’a jamais été qu’une petite égérie française, comme l’avait dit en son temps le général Bigeard.
Aujourd’hui, elle n’a aucun contrat en vue : ni au théâtre, ni à la télévision, ni dans la chanson, ni au cinéma. Le seul engagement qu’elle ait trouvé, c’est l’humanitaire. Elle qui a connu la gloire sous Giscard milite pour Volvic, l’eau minérale des volcans d’Auvergne.
Cela fera plaisir à Véronique Jannot : il vous suffit d’acheter un litre de Volvic et les gens au Sahel pourront aller puiser dix litres d’eau potable dans leur village. En prenant connaissance de l’opération, j’avais compris qu’on les faisait débarquer par charter à Clermont-Ferrand, puis qu’on les trimballait en bus jusqu’à Volvic avant de les renvoyer par charter au Sahel avec leurs dix litres d’eau en poche. Je l’avoue : je me suis trompée.
Volvic et l’Unicef ont fait appel à Véronique Jannot pour une opération qui ressemble à s’y méprendre à « barils de pétrole contre sacs de blé ». Sauf qu’il s’agit, en l’espèce, d’un litre de flotte contre dix.
– Mais, il me faut vingt litres d’eau, Bouana.
– Ah non, aujourd’hui, t’auras droit qu’à dix litres : Elisabeth Lévy
n’a acheté qu’une bouteille de Volvic à l’Unico d’Hagondange. Tu n’as
qu’à t’en prendre à elle !
– Mais qu’est-ce qu’elle foutait à Hagondange, Elisabeth Lévy ?
– C’est pas tes oignons !
On n’avait pas vu plus belle initiative humanitaire depuis l’Arche de Zoé. Cependant, méfiez-vous : si vous achetez un litre d’Evian, de Contrexéville, de Vittel, de Saint-Yorre, d’Hépar, de Badoit ou de Perrier, on ferme l’arrivée d’eau dans les villages du Sahel. Ils peuvent bien crever la bouche ouverte, on vous avait dit que c’était du Volvic qu’il fallait boire. Et rien d’autre.
En revanche, si vous achetez six yaourts Danone aux fruits au lieu d’un litre de Volvic, on veut bien croire en votre bonne foi et donner cinq cent grammes de millet aux gens du Sahel. On n’a pas osé leur proposer du fromage blanc à 0 %. Le problème, c’est que le Sahélien moyen, lorsqu’il veut bouffer son millet, il lui faut de l’eau. Jamais satisfaits, ces gens-là. Donc, notre recommandation, c’est de toujours acheter un litre de Volvic avec vos yaourts Danone. A moins que cela ne vous dérange pas d’avoir des morts sur la conscience.
Si jamais, entre deux cirrhoses, l’un ou l’autre producteur de Pommard ou de Gevrey-Chambertin passait sur ce site, qu’il me laisse un message : je suis toute disposée à me dévouer à ne boire plus que ça. Même plusieurs fois par jour. Et sans enquiquiner le Sahélien moyen."
Auteur: Trudi Kohl
Rédigé à 21:39 dans Magazine | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Rédigé à 00:50 dans ledessin | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
© Chappatte dans "Le Temps" (Genève)
Rédigé à 17:26 dans ledessin | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Et bien bravo! J'ai beaucoup voyagé et parcouru les zones industrielles de nombreux pays et suis donc passé par des endroits similaires tels Callao au Pérou ou dans certains pays d'Amérique Centrale mais je n'imaginais pas trouver un endroit aussi délabré à quelques miles de Chicago.
Mon représentant local, dont les locaux se trouvent dans cette rue m'a expliqué que l'un de ses copropriétaires ne veut tout simplement pas payer pour rénover la voie.
Bah, vu l'état de l'économie US c'est peut-être une vision d'avenir après tout...
Un grand clap clap pour Noryungi dont les déductions sont imparables, Noyungi Holmes?
Quand à Gautier Girard: vous avez probablement étudié la géographie dans une école américaine ;-)
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Le petit jeu ce matin consiste à deviner le pays dans lequel cette photo, datant de la semaine dernière, a été prise, alors qui?
Cliquer sur l'image pour l'agrandir.
Rédigé à 13:59 dans justepourrire | Lien permanent | Commentaires (13) | TrackBack (0)
Bon ok le titre sonne alarmiste, mais bizarrement j'y vois plutôt une excellente nouvelle.
Une bulle s'était formée sur la place de Shanghai, nourrie en grande partie par les petits épargnants chinois qui, ayant récemment accédé à un niveau de vie occidental se retrouvaient pour la première fois avec des liquidités à placer.
Cette génération de chinois, jeunes, modernes et éduqués est aussi fascinée par le capitalisme dont elle veut ne voir que le clinquant des réussites récentes du pays. Avec une expérience des marchés financiers inexistante et une passion pour le jeu rien d'étonnant à ce que ces masses de petits épargnants se soient ruées sur le gigantesque monopoly que constitue l'investissement boursier.
On voit très clairement deux anomalies sur le graphique ci-dessous:
1/ le faux plat descendant de mi-2001 à fin 2005, sans aucun rapport avec l'exceptionnel développement de l'Empire du Milieu
2/ la spectaculaire bulle formée en un an et demi (début 2006 - dernier trimestre 2007) durant laquelle l'indice de Shanghai aura été multiplié par 5,5!
Depuis lors, la courbe s'est très nettement inversée, sans panique pour l'heure (première bonne nouvelle) malgré une perte qui approche les 30% en quelques mois seulement (4070 à l'heure ou j'écris).
Un certain nombre d'économiste et de blog prévoient un éclatement sauvage de la bulle boursière chinoise, avec pour certains, une crise de 29-bis version chinoise à la clef. Pour ma part, m'inspirant de Paul Rogers, je considère que, si une correction sévère est nécessaire (et souhaitable) en Chine, les atouts économiques du pays sont tels qu'à long terme l'investissement y reste pertinent.
Pour revenir à notre courbe un rebond sur les 2500/3000 points semble visuellement avoir du sens (attention je ne suis pas analyste, encore moins analyste graphique).
Quoi qu'il en soit, et c'est pour moi la vraie bonne nouvelle, la Chine laisse sa bulle éclater. Et alors me direz vous? Que veux-tu qu'elle y fasse? Mumm...ce qu'ont fait la Fed, la BCE, la Banque Centrale Suisse...hier et à de multiples reprises depuis cet été: injecter des liquidités afin de laisser les gros investisseurs se retirer dans l'ordre aux frais au final des consommateurs (inflation) et/ou des contribuables (quand la Fed se porte de garante de fonds AAA qui ne valent pas plus qu'un bon vieux subprime il sagit au final d'une nationalisation des pertes qui ne dit pas son nom).
Bref la Chine est libérale dans la croissance comme dans les difficultés et laisse le marché se purger lorsqu'il en a besoin. Tandis que la Fed (essentiellement elle) laisse les investisseurs prendre leurs gains sur des bulles qu'elle a elle même encouragé à former pour se porter ensuite à leur secours quand l'horizon se couvre pratiquant une sorte de socialisme financier...
Rédigé à 12:20 dans économie | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Nous avions déjà souligné dans un précédent article à quel point le traitement de l'information pouvait diverger entre les deux côtés de l'Atlantique, voici un nouvel exemple criant du biais qui empêche nombre de journalistes français de voir les faits en face et la situation états-uniène pour ce qu'elle est c.a.d. catastrophique.
USA : déficit commercial moins élevé que prévu en janvier
Trade Deficit Up as Imports Hit Record
Le déficit commercial en hausse, niveau record des importations
Il sagit bien de la même information, Investir précise:
"Le déficit du commerce extérieur américain a atteint 58,20 milliards de
dollars en janvier, contre 57,86 milliards (révisé de 58,76 milliards)
le mois précédent."
MAIS
"Les analystes tablaient sur un solde négatif de 59,7
milliards de dollars."
Tout est dit, le déficit à beau être record (et il est des records plus difficiles à battre que d'autres), la nouvelle est jugée bonne parceque les analystes se sont une nouvelle fois plantés, ramassés, emmêlés les pinceaux...
Celà fait des semaines que les bourses auraient du dévisser, l'amoncellement de mauvaises nouvelles est tel que le yoyo actuel semble incompréhensible. Quelques explications ont bien été avancées, notamment ces rumeurs propagées opportunément (AMBAC & CNBC...). Mais l'explication est bien plus simple, les investisseurs réagissent en personnes humaines, influencés par la rumeur et...l'espoir.
La dimension de la crise financière actuelle est telle que ceux qui osent en dessiner les conséquences sont très rares, il n'est qu'à entendre le silence assourdissant de nos dirigeants à ce sujet pour s'en rendre compte.
Mais il n'y a rien de plus humain. En avançant au bord du précipice deux options s'offrent à nous: reculer et prendre un autre chemin au prix d'un parcours beaucoup plus long et exigeant, ou bien fermer les yeux, continuer d'avancer en espérant qu'une branche nous attrapera au bord de la falaise...
Rédigé à 14:22 dans économie | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Oulala la boulette! Merci à Noryungi de me l'avoir signalé, Spitzer est bien entendu Gouverneur de l'Etat et non pas de la Banque Fédérale de N.Y., c'est la Cour qui le poursuit qui est fédérale. Nos excuses même si celà ne change hélas pas grand chose à la déliquescence de nos élites qui ne se limite donc pas à la finance...
Après l'explosion de la crise des subprimes, révélatrice de méthodes frauduleuses généralisées dans le secteur du crédit américain, après le crash des crédits titrisés qui a mis en lumière la folie d'un sécteur bancaire qui avait pensé échapper à sa responsabilité, voici que le Gouverneur de la Banque de l'Etat de New York (l'une des composantes de la Fed) serait sur le point de démissionner.
Selon Bloomberg, Eliot Spitzer, chantre de la lutte anti corruption, serait mêlé à un réseau de prostitution de luxe entre l'Europe et les Etats-Unis. Chic chic, à quand la liste des clients?
Rédigé à 20:36 dans économie | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Paul Krugman (New York Times) déclarait hier sur son blog:
OK: payrolls down 22,000 in January, 63,000 in February. Hard to see things improving any time soon, thanks to dramatically worsening conditions in the credit markets.
So it’s a very good guess that we will eventually be told that the second recession of the Bush administration began in December 2007 or January 2008.
Trad.: OK: moins 22.000 emplois en Janvier, moins 63.000 en Février. Difficile de voir les choses s'améliorer prochainement, grâce à des conditions qui s'aggravent dramatiquement sur les marchés de crédit.
Rédigé à 13:17 dans économie | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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