Il est maintenant de bon ton de
s’élever contre les maux qui perturbent et nuisent à notre planète et à nos
vies. Ces maux sont incarnés principalement par la mondialisation (cf. José
Bové) et la pollution (cf . Al Gore). Ces termes ne servent qu’à une seule
chose : récolter les fruits si recherchés de la notoriété et de la
« peoplelisation ». Chacun construit aux yeux des médias son monde de
demain marqué par différentes modes actuelles
(écologie, commerce équitable etc.…). Comprenez bien que je ne m’élève pas
contre l’écologie ou le commerce équitable mais contre cette tendance qui
consiste non pas à faire mais à dire, non pas à être mais à montrer…
Expliquons-nous avec, tout
d’abord, un peu d’histoire.
Nous vivons dans une société dite
de consommation dans laquelle nous sommes conduit, malgré nous, ce monde de demain. Notre société nous
projette directement (et avec violence tant tout est rapide) vers ce que le
politiquement correct rejette.
Je m’explique, nous consommons
tous à outrance et nous nous créons chaque jour de nouveaux besoins qui
n’existaient pas il y a deux décennies (téléphone portable, télévision payante,
Internet…). Ces nouvelles technologies étaient les nouvelles sources de
croissance mais nous sommes arrivés au temps où le marché se trouve saturé pour
basculer dans un marché de renouvellement nettement moins porteur… c’est le
Krach des nouvelles technologies du début des années 2000 !
La financiarisation de notre
économie trouve rapidement la parade et bascule vers des valeurs refuge que
sont l’immobilier et les matières premières, c’est le début de la bulle
immobilière et de l’envolée des prix des matières premières.
Dans le même temps le
capitalisme, (système merveilleux !) et qui échappe n’en déplaise à
certains d’entre nous aux politiques (cf. les choix de M. Greenspan à la fin
des années 90 et début 2000 ont toujours eu plus d’influence sur le système
boursier que les déclarations de politique générale du président des
Etats-Unis), a permis le développement et l’expansion de pays dits émergents
tel que la Chine et l’Inde. Conséquence directe pour nos économies :
création de nouveaux marchés mais aussi d’une concurrence accrue à
l’exportation mais aussi sur nos marchés domestiques, augmentation des volumes de
production ce qui induit irrémédiablement l’augmentation des matières premières
que sont le pétrole, l’acier etc. … Mais aussi, et c’est plus grave, le
blé, soja et toutes les matières premières liées à l’agriculture! Aujourd’hui
c’est le constat d’une situation qui s’est dégradée en moins de dix ans !
Alors quel monde pour demain,
quel système économique, quelle planète ?
Une certitude ou plutôt
plusieurs, le système économique va évoluer vers une financiarisation de plus
en plus poussée des marchés (cf. article précédent), la pollution va engendrer
un grand nombre de bouleversements (désertification, raréfaction de l’eau
etc…).
Tout se fera avec des étapes plus
au moins longues mais il est irresponsable de croire que les fourmis (pays
occidentaux) d’hier sont les cigales d’aujourd’hui et que d’autres fourmis
(pays émergents) leur ont pris la place. Le problème est beaucoup plus complexe
car le pouvoir acquis par les pays émergents est basé essentiellement sur la
taille démesurée de leurs marchés et ils n’ont pas pu devenir
« fourmi » car ils sont immédiatement devenus « cigales »
(plus petites certes mais cigales quand même !).
Les ressources terrestres ne sont
pas inépuisables et cette hausse de la consommation appauvrit notre planète
toute entière et aucun pays n’en tirera de profits! Il est vrai que certains
s’en sortent mieux mais c’est à court ou moyen terme. Cet appauvrissement
écologique est aussi économique et il marque la fin du système capitaliste sous
la forme que nous avons connue pour tendre vers une autre organisation
économique essentiellement virtuelle donc financière.
Et au milieu de tout cela, quel
est et quel sera le pouvoir politique ?
Le seul pouvoir qui reste dans
les mains des politiques est celui qui consiste à déclarer la guerre même si il
est dicté aussi (et surtout !) par des contingences d’ordre économique.
Faut-il trembler devant
Bush ? Je pense que non ! Devant l’administration Bush ? Là, le
problème est tout autre car George W. Bush est secondé par Dick Cheney et cet
homme n’est pas un politique mais un homme d’affaires. Les considérations
humanistes ne l’ont jamais préoccupé le moins du monde et le temps qu’il lui
reste est maintenant réduit pour mettre en place cette guerre contre l’Iran que
l’économie américaine rejette mais qu’un certain nombre de sociétés (texane
notamment) appelle de tous leurs vœux. Il ne faut pas mésestimer le
vice-président le plus influent de toute l’histoire américaine qui a su rester
dans l’ombre tout en faisant avancer ses idées ! Y aura-t-il la guerre ?
Nous ne sommes pas devin mais il ne faut pas la souhaiter car ses conséquences
sur notre paix sociale et civile sont difficilement mesurables !
En tout état de cause, le monde
qui vient sera donc dominé par la financiarisation, la médiatisation et les ambitions.
Mais en quoi cela est-il différent de tout ce que l’histoire a produit tout au
long des siècles ? L’homme est homme et le restera, je pense que notre
seul et unique objectif est de savoir et connaître le monde dans lequel nous
vivons pour ne pas devenir des moutons de Panurge de la pensée !
Faut-il avoir peur ?Je
me plais à croire que pour des hommes tels que nous, non !
latribunelibre par: divan25
Le prolifique Ozefant, auteur du très recommandé "Le Blog des B & B's" écrivait ceci en récation à ma dernière note sur Bush et les palestiniens. Je m'attendais à des réactions mais pas de cet ordre...en tout cas c'est du grand art...ou comment se fâcher avec tout le monde (ou presque) en vingt six petites lignes:
Rédigé par: Ozenfant | le 20 janvier 2008 à 11:51